13 septembre 2006

Le deuxième souffle




















Pour ce deuxième article, je ne pouvais résister au plaisir de partager ce film de 1966.

Son réalisateur : Jean-Pierre-Melville, grand cinéaste français. Sobre, millimétrique.

Son acteur principal : Lino Ventura. Sobre, millimétrique...

Ils étaient faits pour se rencontrer tous les deux.

Ce qu'ils feront à nouveau, trois ans plus tard, pour l'Armée des ombres, magnifique film crépusculaire sur la Résistance et la saloperie qu'est la guerre. Et toi, Jean-Pierre Cassel, t'en souviens-tu ?

Paul Meurisse, immense, lui aussi de l'équipe de "l'Armée des ombres", à croire que ce "Deuxième souffle" a été fondateur.

Vous aimez le noir et blanc ? Il est magnifique.

Vous aimez la composition d'une image : chaque plan est réalisé au cordeau.

Vous aimez les hommes, les vrais ? Michel Constantin !

Et cette merveilleuse scène qui voit l'intervention de Paul Meurisse en inspecteur de police cynique : un morceau d'anthologie à ne pas rater.

Raymond Pellegrin est aussi de la fête. (vous vous souvenez de la voix de Fantômas ?) --> à ce sujet, même pas une photo disponible de cet acteur sur le site d'Allociné !

Tout comme Paul Frankeur. Revoyez "Maigret et l'affaire St-Fiacre".

Tulard, dans son "Guide des films" en dit le plus grand bien, évidemment : "sobriété et simplicité de la réalisation, pour un scénario qui s'agence inexorablement, haussent ce qui aurait pu n'être qu'un quelconque polar au niveau d'une tragédie moderne."

Bravo Tulard, je suis bien d'accord avec toi.

J'ai oublié de vous dire que la musique de Tony Fruscella irait comme un gant avec ce film.

Vous ne connaissez pas ce météore du jazz ? Ecoutez-en un extrait:


Voilà son disque.

Achetez-le, posez-le délicatement dans votre lecteur comme vous l'auriez fait à l'époque du microsillon et du joli diamant à déposer dessus, servez-vous un pure ou un single malt sans glaçon, un cognac un vieil armagnac peut faire l'affaire, calez-vous confortablement dans votre meilleur fauteuil et dites-moi merci !

Et Melville aurait pu, aurait dû adapter au cinéma la trilogie noire de Léo Malet.

Un autre jour, je vous parlerai du Doulos...

En attendant, si vous n'avez pas encore vu ce film, qu'attendez-vous pour vous faire plaisir ?

Tournage du " 2ème souffle"
ORTF - 30/07/1966






Jean Pierre Melville : portrait en neuf poses
Cinéastes de notre temps ORTF - 16/07/1971







Critique par le ciné-club de Caen

La fiche par Wikipédia

A demain, mercredi, jour des enfants et des sorties au cinéma !

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