Pierrot le fou

Quand avez-vous vu une bande annonce de cette qualité : mystère, littérature, musique, art !

Emotions, sentiments. C'est tout cela, rien que cela pour Godard.

L'histoire ? On s'en contrefout !

"Nous sommes faits de rêves et les rêves sont faits de nous".

Peu importe la logique dans ce que nous raconte Godard. Laissons-nous aller à la beauté.

Beauté des couleurs, de l'image photographiée par Raoul Coutard.

Beauté de la musique d'Antoine Duhamel.

Beauté des chansons composées par Boris Bassiak, chantées par Anna Karina.

Jean-Paul Belmondo (grâce auquel le film a pu se faire) et Anna Karina sont à leur sommet.

A sa sortie, le film fut très décrié et même interdit aux moins de dix-huit ans, pour "anarchisme intellectuel et moral".

Malgré cela, il remporta le prix de la critique au Festival du Film de Venise en 1965.

Une des répliques du film, dite par Anna Karina, est passée dans le langage courant : "Qu'est-ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire..."

L'écriture de Godard privilégie la rupture de rythme, les collages et les citations.

Comme le dit Tulard (Guide des films), il "donne ainsi une une impression de totale liberté. Nullement provocateur, c'est le film sincère d'un cinéaste au sommet de son art."

J'ai déniché l'article écrit par Louis Aragon en 1965 à l'époque de Pierrot le fou.

La fiche Allo Ciné

Allez visiter le site consacré à Antoine Duhamel, compositeur de la musique du film.



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