Les quatre cents coups, un film de l’enfance, de l’apprentissage de la vie.
Les quatre cents coups est en effet l’un des grands films sur l’enfance, état cher à Truffaut.
Et c’est vrai qu’il place sa caméra, non à hauteur d’homme, mais « à hauteur d’enfant », comme l’écrira Godard. En 1959, ils n’étaient pas nombreux alors les films qui avaient tenté cela.
Le sont-ils plus aujourd’hui ? Je n’en suis pas certain.
Des films pour les enfants, avec des enfants, réalisés parfois par des adolescents attardés, dont le scénario et la production sont mal développés ou dont le projet est uniquement démagogique, il y en a tant et plus.
Mais des films réalisés par des auteurs qui restituent ce moment court de la vie d’un homme avec tant de fraîcheur et d’authenticité, il y en a peu assurément.
Et comme l’enfance est complexe, il est difficile de réduire le film à un genre.
Le sujet est douloureux mais on y sourit autant qu’on y pleure. Antoine est un enfant ignoré plus que physiquement maltraité. Le trouble n’en est pas moins grand.
Aucun signe de reconnaissance ou si peu, ce n’est pas Boris Cyrulnik qui nous contredira en évoquant le drame que cela peut représenter pour un enfant.
Truffaut nous montrera dans le cycle des aventures d’Antoine à quel point il sera capable de résilience. Jusqu’à parler avec l’ancien amant de sa mère devant la tombe de celle-ci.
Mais ceci est pour le moment une autre histoire.
La fameuse séquence du guignol. Des instants saisis que Doisneau ou Ronis n'auraient pas renié.
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