Les quatre cents coups, un hommage aux grands maîtres du cinéma
Le jeune réalisateur qu’est Truffaut à l’époque voue un culte parfois féroce (rappelons-nous de ses années de critique mordant et mordu de cinéma) à quelques grands maîtres du cinéma. Il contribua d’ailleurs à la reconnaissance internationale de certains grands réalisateurs américains considérés auparavant comme d’estimables faiseurs.
La séquence de la sortie de gymnastique des écoliers dont les rangs se clairsèment au fur et à mesure est un hommage à la promenade de Zéro de conduite de Jean Vigo.
On sait toute l’admiration que Truffaut avait à l’égard d’Alfred Hitchcock. Il ne manque pas de trousser un petit hommage au maître du suspens, bien discret mais réel, qui je crois a échappé à de nombreux spectateurs du film.
Nous connaissons le goût qu’avait Hitchcock pour apparaître fugitivement dans ses films.
Lorsqu’ Antoine se rend à la fête foraine, il fait un tour dans un rotor en bois, attraction bien connue à l’époque dont le principe était fondé sur la force centrifuge.
Truffaut est présent dans cette scène comme figurant et il fait un tour avec Antoine en compagnie de Philippe de Broca, son assistant.
C'est bien Truffaut dans le rotor, à sa gauche son assistant Philippe de Broca
Et voilà pour la présence hitchockienne !
Est-ce le hasard également si Truffaut fait appel à Henri Decae, grand opérateur photo, collaborateur de Jean-Pierre Melville sur Bob le flambeur, film très apprécié du jeune critique Truffaut ?
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